<edit>
Merci à Origamimi et unerosesurunbanc pour les précisions concernant des noms d'auteurs / d'enseignants / de modèles.
</edit>
Ce fut en effet un bon moment, dans un lieu calme et tout neuf, avec une nourriture généralement très bonne - les desserts qui n'étaient pas "maison" ont un peu juré avec le reste (compote en pot, glace à la fraise - mais cette dernière a permis la fabrication d'une grande tour).
Voilà donc mon compte rendu - "un peu verbeux", je le crains (et sans (mauvaise) photo afin de ne traumatiser personne) :
[hr]
Arrivé en train à Colmar jeudi matin, le minibus, rempli de plieurs et plieuses, nous a monté rapidement aux Trois-Épis. À l'arrivée, on s'empresse de terminer les formalités avec Robert et on récupère une boîte (déjà montée cette année, mais plus grosse que d'habitude ! J'aurai dû venir avec un sac plus grand).
Dans cette boîte, on y trouve, en vrac : le livret des Rencontres, un ouvre-enveloppe aux armes du MFPP, un paquet de joli papier de chez Miyabi, une bourse parfumée, de Asako Moriya, pliée par chiot425k (どうもありがとう!), un badge nominatif avec une cigogne, une broche en origami verni (offerte par Mark Kennedy) et un bon de réduction pour l'achat de papiers "kaléidoscope" fabriqués par Julia, prévu pour les modèles géométriques symétriques. La grande salle qui servira pour les ateliers est déjà remplie de monde, dont pas mal d'habitués.
Alain Georgeot était de retour cette année, c'est toujours un plaisir de le cotoyer !
On passe rapidement aux choses sérieuses, et dans l'atelier du jeudi matin, je plie une tetra-box ainsi que différentes enveloppes pentagonales plus ou moins régulières avec Carmen Sprung - qui n'aime décidément pas qu'on avance plus vite que la musique. (-:
Après un bon petit repas agrémenté de pliages, il est temps de passer aux ateliers de l'après-midi : tout d'abord, un hibou avec Juan Gimeno, enseigné avec des variations dont le résultat est invisible par rapport au modèle obtenu grâce au diagramme du livret.
Ensuite, c'est le tour des origamissives avec Michel Grand : une enveloppe hibou, une autre en forme de cœur, qui est celui visible sur le timbre poste MFPP officiellement approuvé par la Poste et dont on a le droit d'avoir un exemplaire, soit en timbre "France", soit en timbre "international" - mais pour ce dernier, il a fallu demander plusieurs fois. (-:<
Repas du soir avec pliages à table, puis excellente conférence de Joan Sallas sur les pliages antiques. Après cela, ateliers sauvages !
[hr]
Vendredi matin, après le petit déjeuner, je vais suivre l'atelier de chtikechtakelaguelak, qui nous montre non pas le caméléon prévu, mais un papillon et un chat (variation du 'little fox' de Daniel Chang). Le papillon est bicolore et plutôt fin, et le chat est un peu inspiré du renard de Mitsuo Okuda, au moins en ce qui concerne la base.
Je poursuis avec l'atelier de Julia, qui nous propose de plier deux boîtes dans des feuilles de son papier "kaléidoscope" : tout d'abord, une boîte de Philip Shen avec un dernier mouvement pour la mise en volume qui est très intéressant, puis une autre de Giovanni Maltagliatti - les deux sont diagrammées dans le livre
Pfiffiges origami de Paulo Mulatinho. L'intérêt est que la seconde forme un cube qui entre parfaitement dans le "trou" carré de la première, l'ensemble peut même être accroché comme une boule de Noël à l'aide d'une ficelle et d'une perle (sans découpage / perçage / collage nécessaire, pour rassurer les intégristes).
Repas de midi en pliant. Ou pliages de midi en mangeant ?
En début d'après-midi, il y avait l'AG du MFPP. J'en ai donc profité pour faire le tour des expositions, fort belles.
À la reprise des ateliers, je vais suivre celui d'Alizée où l'on plie une danseuse en papier électrique (je fais mon Origamimi, désolé).
La méthode de fabrication est intéressante (d'où le pavé de texte qui suit...) : on découpe dans le papier en question deux grands disques pour la robe, un disque plus petit pour la tête, et deux ovales un peu pointus (un plus grand que l'autre, respectivement pour les jambes et les bras).
Une petite chute de papier est récupérée, mise en boule (roulée sous les aisselles, non ?) et utilisée pour l'intérieur de la tête de la danseuse (à défaut de plomb) ; les ovales sont enroulés pour former les membres ; les disques de la robe, froissés "à la Floderer".
On assemble le tout, on mouille un peu la tête puis on fait un garrot au cou (bien serré, mwahaha !). On mouille ensuite les disques de la robe (en tâchant d'éviter de tremper les jambes et les bras), puis, sans déchirer ce matériau noble et résistant, on sépare les quatre épaisseurs et on met en forme.
"
Plus qu"à" laisser sécher, en ligotant éventuellement les différents membres à la place désirée (un fil de fer peut être placé dans une jambe pour tenir la danseuse debout, ou entre les jambes si elle est en train de faire un saut avec grand écart).
C'est du travail technique et artistique, et donc, ce que j'ai obtenu fait plutôt penser à une sorcière zombie en état de décomposition avancée, je le crains...
Le soir, il y a quelques flammeküchen au menu. Stratégiquement placé près de la cuisine, on arrive à en intercepter quelques-unes, qui sont rapidement dévorées - certaines personnes à ma table n'étant pas en reste dans ce domaine ! (-;
Après cela, on a le droit à un petit spectacle - mêlant projection de photographies de l'exposition, mime et texte parlé - dont le thème était le docteur Albert Schweitzer, célèbre Alsacien. En seconde partie, deux gymnastes ont plié un papier géant (dans les deux mètres de côté) tout en faisant des figures. Le résultat était une tête de docteur Schweitzer (modèle d'Eric Kenneway).
En soirée, conférences (que je n'ai pas suivies...) et / ou ateliers libres.
[hr]
Samedi matin, j'attaque avec l'étoile Bianca, un modulaire de Carmen Sprung. Intéressant modèle en huit morceaux, ça se plie presque tout seul et l'assemblage est simple, même pour la dernière pièce.
En deuxième partie de matinée, ateliers "Pliages historiques et pas historiques" avec Joan Sallas. Tout d'abord, une grenouille souriante dans un rouleau de papier électrique, puis une catapulte dans le même matériau (les projectiles ont donc volés fréquemment pendant le reste de l'atelier, avec quelques dégats collatéraux inévitables).
Après cela, Joan nous a proposé de plier un papier selon la méthode utilisée pour les certificats baptismaux. Il connaissait deux méthodes historiques depuis pas mal de temps, mais en a découvert une troisième récemment dans un musée (à Dresde, si je me souviens bien ?).
Enfin, il nous a enseigné le plus ancien pliage de serviette connu, datant de 1629. C'est un pliage pour la serviette d'un homme assez important, qui comporte sept pointes (principe de la couronne royale : plus il y a de pointes, plus l'homme est important - ou est-ce l'inverse ?).
Cet après-midi-là, c'est l'accueil du public. Les autochtones sont invités à venir découvrir les expositions et à mettre la main au pa
pier. Je m'y suis collé cette année, et ai fait plier la grue traditionnelle, l'oiseau qui bat des ailes de Samuel Randlett, celui ressemblant à la grue traditionnelle, la tête de chat "magique" de Francesco Miglionico, le fameux papillon en trois plis de Cécile (?), le renard pas traditionnel de Mitsuo Okuda et aussi le chat enseigné par chtikechtakelaguelak (même pas peur !).
En fin d'après-midi, ce fut le dépouillement des votes du public et de ceux des plieurs concernant le concours "Alsace". Les résultats sont proclamés, et rapidement suivis d'un pot avec bretzel et kouglof sucrés et salés, le tout précédant le repas du soir.
Soirée conférences / pliages libres.
[hr]
Le dimanche matin, j'ai plié un oiseau en éventail avec Viviane, dans un rectangle au format A et avec une base en éventail. C'est un modèle simple, qui permet de nombreuses variations. D'ailleurs, ça pourrait peut-être même passer dans un carré, avec un cou et une queue plus courts, ou en divisant en 32 plutôt qu'en 16.
Deuxième atelier, celui d'Oritsuru où j'ai pu plier un canard de Yoshio Tsuda, et un éléphant en volume de Fumiaki Kawahata.
L'exode avait commencé bien avant, mais c'est surtout après le repas de midi que beaucoup de monde est parti - plus ou moins précipitamment ! (-;
En dernier atelier "officiel", en début d'après-midi, j'ai plié deux petits oiseaux avec Viviane (un bébé vautour et une perruche, c'est bien ça ?).
[hr]
Antre les ateliers ou pendant la nuit, et comme on n'était pas là pour chômer, j'ai pu plier (en vrac et en en oubliant) :
- la bourse de Asako Moriya avec chiot425k, ainsi qu'un porte-feuille de ? (pour ranger son papier) ;
- un kimono, porté en broche par certains plieurs, et enseigné par Elena (de Suisse) ;
- l'alien de Riki Saito avec un Allemand dont le nom m'échappe également (>_<) ;
- ...
et faire plier :
- l'épagneul "papillon" de Hideo Komatsu (à trois victimes plus ou moins consentantes, dont chtikechtakelaguelak) ;
- l'éléphant cambodgien de Fumiaki Kawahata (diagrammé dans Le Pli n° 73 ; 1998) à chiot425k et Oritsuru ;
- le Simple Parrot opus 415 de Robert Lang à nelon et à d'autres ;
- ...
[hr]
Retour via minibus express jusqu'à la gare de Colmar, et départ pour d'autres cieux...