Pitof a écrit :cecile a écrit :Heureusement qu'on peut compter sur les jeunes, parce-que les anciens ont l'air d'avoir du mal à se remettre de la convention!
Ben les anciens, ils viennent avec leur reporter
Et pourtant dés Vendredi notre journée diverge. Hormis le premier atelier, enfin j'crois.
Il s'agissait ici de la girafe de Victor Coeurjoly.
Ce dernier, fourbe, nous a laissé le choix entre deux papiers assez atroces :
- Une sorte de foil argenté/doré
- Du kraft
Comme la majorité des gens raisonnables, j'ai choisi le kraft. Et comme ces gens là, ma girafe ressemblait plus à un diplodocus monstrueux qu'à l'élégance poétique de Victor. Le foil bizarre était bien le meilleur choix. Jugez-en par vous même :
Le diplodocus
La girafe de mon voisin de gauche.
On a fini un peu tôt alors Victor nous a montré deux autres modèles : Une raie chouette comme tout (mais pour d'autre c'était un personnage et pour d'autres une tête d'éléphant), et son "Milk & Honey", ce mélange entre personnage féminin et lèvre pulpeuse :
(le modèle exposé par Victor)
Pour info, le nom du modèle est tiré d'une chanson qu'il a écouté en le créant : dés que la chanson était finie, son modèle était bouclé.
Citation de Victor : "On s'en fiche si ce n'est pas perpendiculaire, si ce n'est pas droit, si ce n'est pas beau...". Le bonhomme n'aime pas respecter la géométrie parfaite, et la beauté de ses modèles est certainement en partie due à cette non-recherche de la propreté absolue.
Bref, je suis ressorti de cet atelier sans la fierté d'avoir fait un beau modèle (quoique mon "Milk & Honey" était pas mal), mais surtout avec la joie d'avoir pu avoir les explications de Victor et sa manière d'aborder les choses. C'est d'ailleurs un ressenti qui sera récurent dans cette convention...
Pause bouffe au parc ensuite, qui me permettra d'un peu mieux connaître Seb, Chouhartem, Jino et d'autres, que de gens sympathiques. Les magasins eux étaient moins sympathique.
Atelier suivant : chauve-souris de Seb. Il s'agit d'un des rares ateliers d'où je suis ressorti avec un résultat qui me plaisait, même si y'a un peu de travail technique à faire encore pour qu'elle tienne bien et soit solide à l'arrière. On peut vraiment s'amuser avec les postures, les expressions, et c'est pas trop compliqué. Un chouette modèle !
A ne pas confondre avec l'autre, très bon aussi dans son genre...
Pour le dernier atelier ça aura été l'hésitation : Le castor ou la rose ? Finalement le succès du castor m'a fait faire choisir la rose. Et là, quelle horreur ! Cette rose pentagonale de Naomiki est bien sûr magnifique, et les explications d'Oritsuru étaient absolument irréprochables et pleines d'humour. Mais j'ai galéré tout du long : fichues diagonales et médianes de pentagone, que j'ai confondu tout le temps ! Ma rose aurait enfin pu être potable sans la petite déchirure finale, le coup de grâce. Au final, un modèle magnifique mais que je continuerai d'admirer et que je n'essayerai plus de plier... c'est pas mon truc.
Cette première journée m'aura fait prendre conscience d'un truc : on manque toujours de temps. Toujours. A peine fini de manger, j'ai voulu aller voir Julien & co en haut avec leur épouvantail, mais à peine passé dire bonjour, les conférences allaient déjà démarrer. J'aurais pu revenir, mais Nicolas Terry m'a tenté avec son atelier improvisé de perroquet. Que je n'ai pas fini. Toujours pas. Et y'en aura d'autres qui vont suivre, des modèles inachevés
Bon mais n'allons pas trop vite et revenons aux conférences. Passionnantes !
On commence avec Beth Johnson : Ai-je déjà dit que cette femme est formidable ? Très chaleureuse, et généreuse, souriante et talentueuse. Mais que faut-il de plus ? Elle a expliqué comment elle en est venu à l'origami et quels ont été ses découvertes clés dans son processus créatif. Pas de surprises à ce niveau-là, on retrouve Origami design secret. Mais aussi le livre de tesselations d'Eric Gjerde et celui de Tomoko Fuse sur les spirales...
Alessandro Beber a continué. Là je ne savais pas à quoi m'attendre et puis j'ai été sévèrement impressionné : Un génie ce type, un psychopathe tesseleur, un vicieux matheux qui explore les techniques les plus inabordables des tesselations. Sa conférence m'a vraiment fait comprendre pourquoi on peut autant aimer les tesselations. Car je fais bien partie des gens qui trouvent ça chiant à plier. Il a été convainquant jusqu'au bout, GG le mec.
Après (ou plus exactement pendant) l'atelier de Nicolas, je file et met fin à cette grande journée de pliage. C'est passé vite, et c'est pas les prochains jours qui arrangeront ça...