L’histoire commence le matin, mon amie, son mari et leur fille, sont partis pour la journée pour visiter plusieurs écoles de design dans la région en vue de la prochaine rentrée scolaire.
Comme ils vont pas mal rouler, il se passe le volant à plusieurs reprises tout au long de la journée.
A 19 h, ils ont visité le dernier établissement sur Lyon, ils mangent au MacDo et repartent pour Mizoën le petit village qu’ils habitent en Oisans.
Comme ce sont des personnes responsables, durant le trajet de retour, ils respectent scrupuleusement les limitations et échangent une fois la conduite.
Vers 22 h, 22 h 30 au moment des faits, c’est donc madame qui conduit.
Après le Bourg d’Oisans, à la sortie de la ville, il y a une très grande ligne droite de 4 km limitée à 90 km/h sauf sur son dernier tiers, où les habitations imposent la limitation à 70. Cette ligne droite en direction des 2 Alpes est devenue le terrain de chasse favori de nos amis gendarmes, qui se posent en deux équipes distantes de 500 m. La première équipe flashe, la deuxième arraisonne les véhicules en infraction.
Quand le dispositif est de jour, pas de problème, ça fait un peu mal au derrière, mais bon la limitation c’est la limitation.
Quand le dispositif est de nuit, ça se corse. La deuxième équipe utilise un projecteur


Mon amie est donc sur la peine et comme elle habite dans le coin, elle respecte bien le 90 et le 70 km. À la hauteur du hameau des Alberges, elle se retrouve complètement aveuglée par le projecteur. Surprise, elle freine, mais garde le contrôle de son véhicule et s’immobilise. Au moment ou le véhicule est presque arrêté, il se retrouve propulsé avec une violence incroyable à presque 10 m du premier point d’arrêt.
Un deuxième véhicule qui était derrière la première voiture, aveuglé lui aussi par le projecteur, n’a pas vu la première voiture s’immobiliser sur le bas-côté. Elle a pilé, mais trop tard, et lui est « rentré dans le cul » .
Nos amis, les gendarmes c’était trompé de voiture est avaient arrêté la première, alors qu’ils auraient dû arrêter la deuxième qui était en infraction (c’est le PV qui le dit).
Mais le plus drôle arrive maintenant.
Ma copine et son mari sont complètement sonnés, mais ils n’ont rien et sortent par eux-mêmes du véhicule. Par contre, les deux autres occupants du deuxième véhicule sont très mal-en-point et les pompiers puis l’hélico du SMUR viennent les chercher.
Le temps de reprendre leurs esprits, les deux premières victimes font le point et retourne à leur bagnole complètement explosée. Le choc a été si violent que toute la partie arrière du véhicule est compressée, la taille du véhicule a été divisée par deux.
Par chance leur fille qui les avait accompagnés et qui était normalement à l’arrière, avait été déposée quelques minutes avant au lycée de Vizille.
Le Mari qui reprend ces esprits et ce rend compte de la gravité de l’affaire commence à engueuler les gendarmes pendant que ça femme essai de le calmer. Les gendarmes, eux, ne se démontent pas, ils commencent à tourner autour du véhicule, regardent les pneus, les phares (ou ce qu’il en reste) la plaque, puis il demande les papiers, du véhicule, il attrape la conductrice, lui font coup sur coup l’alcotest et la rechercher de cannabis (si,si).
Comme ils ne trouvent rien (la bagnole était neuve [achetée il y 2 semaines]), ils sont un peu emmerdés et essaye de rendre ma copine responsable de l’accident en lui disant qu’elle devait rester maître de son véhicule, qu’elle a freiné trop fort, qu’elle était mal garée. Ils sont quatre ou cinq a tourner autour et à se relayer pendant la réaction du PV.
Au bout d'un moment, le mari pète les plombs et demande d’être emmené immédiatement devant le capitaine de gendarmerie. Au début les gendarmes ne veulent pas. Il est tellement insistant, qu’ils finissent par sauter dans une bagnole et partent pour la gendarmerie. Vers minuit, ils réveillent le capitaine qui sort en robe de chambre rose (si,si c’est pas des conneries). Ce dernier, s’isole avec un de ces gendarmes, puis il écoute le mari qui commence à avoir du mal à se contrôler, sa femme lui donne des coups de pied pour le calmer.
Au bout d’un moment, le capitaine qui est très grognon quand il n’a pas ses 8 h de sommeil lui dit que par rapport aux circonstances qui lui ont été rapportées, « il est le seul responsable de l’accident et qu’en tant que responsable, il devrait se trouver satisfait, compte tenu de la suite des événements, que la gendarmerie ne poursuive pas la procédure » (mot pour mot).
Je rappelle que les gendarmes voulaient arrêter le deuxième véhicule.
Mais dans un dernier geste d’humanité, les gendarmes proposent de les raccompagner à Mizoën (ben, c’est sûr que le stop à 1 h du mat c’est pas top).
Ce pourrait être la fin de l’histoire, mais il y a une petite chute.
Comme ma copine a eu des maux de tête pendant la nuit et que sa nuque est douloureuse, elle décide de descendre chez le médecin le lendemain. Durant l’oscultation, elle raconte son histoire et le médecin bondit et il lui dit qu’il y a un mois, il lui est arrivé la même histoire, sauf que lui a réussi à éviter l’accident (il est quand même passé si près des gendarmes qu’il a failli en renverser un). Mais il lui dit aussi que ce n’est pas la première victime qu’il voit suite à ce genre d’interpellation et qu’il y a déjà eu au moins un autre cas sur Bourg d’Oisans.
Voilà c’est la fin.
Moralité : ben j’en ai pas trouvé, si, il faut pas laisser les femmes conduire.
Merci Messieurs les gendarmes, votre action nous fait prendre conscience des dangers de la route.
