Moi oui

La rencontre commençait vendredi après-midi, à Freising, près de Munich, dans une ancienne résidence d'un Erzbischof si je ne me trompe pas - un monastère en gros

L'étoile du week-end, Tomoko Fuse, était là à l'occasion de la publication de son nouveau livre par Silke et Paulo qui organisent cette convention. Tomoko est un petit bout de femme étonnant, d'une gentillesse et d'une patience infinies - et ses pliages réalisés d'une manière extrèmenent fine, dans certains cas pas moyen de deviner comment ils peuvent avoir été pliés (sauf avec le livre, qui doit sortir, avec un peu de retard). Ses pliages étaient exposés dans la (toute petite) gallerie de Silke et Paulo et très bien mis en valeur, un vrai plaisir.
Je ne suis resté que jusque dimanche après-midi, mes impressions jusque là :
Vendredi :
- arrivée en S-Bahn (traduisons par "RER") et taxi pour le dernier kilomètre, histoire de ne pas me trimballer mes caisses de pliages à pied (j'en ai plus d'un mètre de hauteur avec moi

- montage de mon bardaf dans la grande salle, dans laquelle une centaine de personne tient à l'aise, il y a des tables partout, au centre et sur les côtés, tout ceux qui veulent peuvent ainsi exposer. Je met un bout de temps à tout déballer et à accrocher dans les rideaux sans rien abimer, le temps de finir, de m'assoir pour souffler deux minutes, je me retrouve avec une feuille dans les mains, je vais plier "une surprise", me dit Oliver Dewrien. Ce gars-là a une mémoire des pliages qui me laisse rêveur (je me rappelle de la grue et encore) - on finira un écureuil cromignon dans la cour, avec un verre, pendant l'acceuil "officiel". Paulo s'arrange pour que tout le monde se salue dans sa langue, c'est un classique, mais c'est drôle quand même. On va manger, on plie et on zyeute les modèles exposés, l'ambiance est chouette, je rencontre David Brill et sa femme, très marrants tout les deux;
- dodo, euh, si on veut, je dors bien jusque 3h du mat' et puis ça veut plus... (je fini par lire).
Samedi :
- p'tit déj', visite de la boutique de papier et hop, je file dans l'atelier de Tomoko, on plie des spirales. Normalement, ce n'est pas mon truc, mais ça vaut le détour, une double spirale emboitée, pliée dans une bande de papier - je me retrouve près d'Arno de Origami Deutschland (qui est membre ici) et d'Andrea (d'Argentine et de Stuttgart), on rigole bien, la salle doit contenir 30-40 personnes facilement, tout le monde fini par arriver à sa spirale, Tomoko est super;
- photo de groupe, on est un paquet, mais il fait beau on va dehors. Après nous avoir installé, le photographe nous dit qu'il s'en va, hilarité générale - il monte juste à l'étage

- déjeuner, Tomoko me gratifie de sa compagnie à table, commence à m'enseigner comment on dit salade, fourchette et cuillère en japonais et rigole bien quand elle se rend compte que je baragouine suffisamment que pour avoir une conversation (je bénis mon Assimil et ma voisine japonaise à ce moment-là);
- j'ai proposé d'enseigner mes pingouins, j'ai donc un atelier à 14h. L'année dernière les gens s'inscrivaient sur des listes et les ateliers étaient indiqué avec un nombre max. de participants. J'ai préparé un bonne dizaine de feuille pour le faire en wetfolding, ce pingouin, et donc je met 10 personnes maximum, pas certain que le nombre soit atteint. Quand j'arrive, ils sont tous déjà là, les 10 sont au moins 25, mon brumisateur tombe en rade avant un seul sproutsch, heureusement j'ai aussi quelques feuilles pour faire des renards, il y a donc une nouvelle espèce de pingouin roux, c'est le bordel, on rigole bien. Je montre d'abord à quel point il est fastoche en principe avec du kami tout pourri, tout le monde s'en sort, en dix minutes c'est fait- Le hic, c'est que pour le wetfolding, je ne controle plus rien, j'en ai qui me mettent le papier dans une baignoire avant que j'ai le temps de me retourner (j'ai prévenu d'être prudent, mais bon...) - faut dire que sans le brumisateur sous mon contrôle exclusif et avec autant de plieurs, il faut s'y attendre. Pas grâve, ceux qui on vraiment foiré leur feuille, je leur montre plus tard dans la soirée après que la feuille ait séché. L'atelier fini, il y a plein de pingouins qui vont sécher, bien réussis pour la plupart, applaudissements (merci les gens !)
- café + gâteau, puis atelier spirale avec Tomoko. Cette fois-ci, elle décide au bout de cinq minutes que tout le monde parle japonais, tout le monde rigole bien, elle complimente tout le monde (en japonais) puisque tout le monde arrive à plier, c'est qu'on est tous super forts en langues

- on va manger, de nouveau avec Tomoko dans mon cas, je la convainc de venir avec nous pour nous montrer son expo, c'est vraiment très joli, la gallerie est beaucoup plus petite que je ne le pensais, mais c'est chouette - David en profite pour me montrer le catalogue de son expo au même endroit quelques années auparavant, c'est trop bien.
Dimanche :
- p'tit déj' avec les Brill, que du plaisir, on parle d'Angoulème et de l'expo Joisel, de tout et de rien; ensuite atelier petit chien qui court avec David, on apprend un tas de choses sur les chiens britanniques (ils ont quatre pattes, des oreilles...) - le tout plié dans un papier appelé "Bierpapier" (sisi vous avez bien compris) dans une demi-base de l'oiseau blintzée (dans un rectangle donc).
- arrivée de Stefan Weber, on discute, il plie un taureau fissa pour Paulo et me montre comment il le peint, explication à l'appui, c'est vraiment intéressant, il me convainc d'essayer sur des masques dans le futur. On mange ensemble, on est bien content de venir à Lyon tout les deux...
- je vais encore causer un peu et puis je remballe mon expo (comme prévu, mme gachepapier et les filles attendent avec impatience à la maison), je reverrai certains d'ici peu, on est quasiment voisins, aux-revoirs et puis voilà, je retrouve mes petits monstres deux heures plus tard...
Peut-être encore quelques impressions ou anecdotes plus tard, là j'ai les crocs et il faut aller chercher du pain
