Alors, histoire de donner quelques détails sur certains évènements bien sombres de cette journée, je me fends à mon tour d'un petit compte-rendu, totalement objectif, celui-ci.
Au début on a plié des trucs. Ou plutôt, on a dû subir la revanche de Gilles sur Aurèle, suite à une sombre affaire de pliage de guirlande pour Noël. Sauf que Bibi et quelques autres, bin ils avaient déjà souffert à Noël, et là: Rebelote!!!
Alors petit message personnel aux "créateurs": si vous avez besoin de testeurs pour vos modulaires à la noix, merci de vous adresser à la rubrique dédiée à cela dans le forum
A bon entendeur...
Bon, ceci dit, le cube à pointes de Gilles n'est pas mal. C'est un piti peu pénible, mais il y'a de très bonnes idées là-dedans. (alors que la guirlande d'Aurèle...)
Le sieur Aurèle s'est rattrapé en nous faisant plier des singes, vous savez comme dans le jeu pour les enfants ou il faut accrocher des singes à un arbre sans les faire tomber? Bin pareil! Sauf qu'il n'y avait pas l'arbre, alors on les a accroché au lustre.
...
Oh, je vous vois venir, mais non, les singes ne sont pas tombés, et le lustre non plus.
J'ai oublié de dire que non, ma nuit avait été bonne, mais c'est pas des heures pour un dimanche. Ceci dit, je confirme que j'avais grande envie d'un café, d'autant que pour en avoir Aurèle avait spécialement dû retourner à l'épicerie (merci Aurèle)
Concernant les pliages, il y a effectivement eu une sorte de tour, sur un modèle de Maekawa je crois. Bon, l'heure du repas approchant, je n'en garde pas un très grand souvenir. De même pour la pomme de pin d'Aurèle et le kangourou. Est-ce que le fait qu'un pliage ait une poche suffit à en faire un kangourou, je ne sais pas, mais on va dire que oui, c'est plus facile.
En revanche je me souviens très bien de MA création. Parti d'un carré de papier tout ce qu'il y a de plus réglementaire, j'ai laissé mes mains faire n'importe quoi avec, comme d'habitude. Sauf que là, ça a commencé à donner quelque chose, un peu comme une étoile à 4 branches et 3 dimensions. Certains y verront un signe divin, et nous n'en n'étions pas loin quand on connait mon niveau de créativité. Bref, Gilles voyant cela me glisse qu'en travaillant les pointes, je pouvais en faire des griffes et avoir ainsi la patte de mon dragon (oui, il y a une histoire de dragon, mais c'est beaucoup trop long à raconter ici, et trop humiliant aussi
). Hop, ni une ni deux c'était fait, j'avais ma patte de dragon et ses 3 griffes. Et si ce détail vous semble inintéressant au possible, c'est qu'il le serait s'il n'y avait pas la suite de l'histoire.
C'est qui la mauvaise langue qui vient de dire que d'après Carole le kangourou et la pomme de pin c'était APRES le repas???
J'avais une bonne raison de ne pas être très concentré, j'étais en train de digérer la succulente tarte tatin aux mangues de Carole et je venais d'être victime d'un attentat terroriste mouillé. En même temps, elle était un peu consentante la victime, parce que le groupe des 4 zoziaux, là, on ne peut pas dire que ce soit des champions de la discrétion! Et que je parle à haute voix quand je complote, et que ça discute de qui sera le traitre, et que je te rempli un seau d'eau (ça fait du bruit de l'eau qui coule au robinet, encore plus quand elle tombe au fond d'un seau vide
), et que je rediscute histoire de voir si y'en a pas un autre qui voudrait se sacrifier, puis que je te pose le seau à 2 mètres de la victime, tout en étant persuadé que le neuneu il n'avait rien suivi de ce qui se passait, fainéasse qu'il était à tenter de faire sa sieste dans l'herbe.
De source proche du dossier, j'ai appris qu'il hésitait à jaillir tel un diable de sa boite et à jouer à l'arroseur arrosé. Mais c'était trop d'efforts, mieux valait se laisser arroser sans bouger. Une vraie fainéasse on vous dit!
Toutes ces aventures m'ayant malgré tout redonné de l'énergie, j'ai milité pour que nous allions au parc - je rappelle que c'était l'idée de base: s'il fait beau on va au parc, sinon chez Gilles. Il faisait beau, alors que faisions-nous encore chez Gilles? - et je ne suis parvenu à convaincre les sagouins qu'avec la perspective de trouver des glaces en chemin! Miam. Oh, oui, voilà, ça y est, les salisseurs de mémoire sont de retour et je les entends murmurer que c'est la glace plus que le parc qui me motivait! C'est faux, ne les écoutez pas.
Les autres, en tout cas, on sait ce qui les motivait réellement, sauf Aurèle qui nous a bizarrement abandonné AVANT la glace!? Mais après le gâteau pommes/Cannelle de Koyomie quand même. Bin oui, faut pas se laisser abattre.
Arrivés au glacier, des couples forts sympathiques se sont formés: Carole/Passion, Gilles/Myrtille, Buzz/Melon et Koyomie, ben je ne sais plus, mais elle était très bien accompagnée quand même, rassurez-vous.
En fait, la seule qui a semblé regretter sa glace, c'est Carole qui, après avoir râlé qu'il y en avait trop et s'être moquée d'une pauvre petite fille qui essayait de ne pas se mettre de la myrtille partout sur sa robe blanche a tout simplement décidé de jeter la moitié de sa glace par erre! J'ai encore le splotch qui résonne dans mes oreilles! C'était un geste de désespoir que personne n'a compris! MAIS POURQUOI CAROLE????
Bref, le résultat c'est qu'après l'attentat mouillé, nous avions l'attentat glacé! Car qui s'est préoccupé du petit vieux qui risquait de passer, glisser sur le tas informe de passion qui se répandait sur le trottoir, faire un double ou triple salto arrière pour finir par se casser le col du fémur? Hein! Qui? Ben personne! TERRORISTE!
Alors voilà, ça jette sa glace par terre et ça continue vers le parc, tranquillement, comme si de rien n'était. Y'a plus d'jeunesse mon bon monsieur!
Un peu déboussolés, nous errons dans le parc de Sceau, repérant au passage un bar pour plus tard, on ne sait jamais, il peut faire soif. Carole en profite pour nous refaire le coup de l'attentat mouillé, ce qui nous donne l'idée de longer les bassins en cascade avant de repartir plutôt vers le lac. Sur le chemin, nous nous rendons compte que nous étions sur la route du trésor et que c'était une grosse arnaque parce qu'on n'en n'avait pas vu la queue d'un, de trésor. Un peu dépités nous nous rapprochons du lac en nous proposant d'envoyer Koyomie par le fond pour voir s'il était loin ou pas. Son destin était à deux doigts de basculer quand j'aperçois une bestiole. Un truc qui ne ressemble à rien (enfin si, à un oiseau, mais faut quand même avouer que ça ne ressemble à rien un oiseau!) doté de pattes à trois doigts. Ou plus exactement, trois griffes EXACTEMENT similaires à mon pliage qui, si vous avez bien suivi était un pliage d'une patte de dragon! UN DRAGON! Le premier moment de frayeur surmonté (oh, oui, ok, j'ajoute un peu de dramatisation, mais c'est ça qui donne tout son charme au récit! Vous ne croyez pas qu'Eric aussi frime un peu avec sa machine à papier!? Et personne ne lui dit rien à lui!? Bin alors moi je me permets de continuer avec mes dragons terrifiants!) nous nous organisons pour la chasse aux dragons (vi, ils étaient plusieurs, les fourbes). Faute d'armes moins sophistiquées, aux grands maux les grands remèdes, on les vaincra à coup d'avions en papier! Bien pointu, le dragon qui en prend un dans l'œil meurt sur le coup, c'est sûr!
Les modèles s'enchainent, tous plus performants les uns que les autres. Loopings, vol à rebours, e de cailloux ou d'un autre avion en vol, et même des hydroglisseurs! On se serait cru au salon du Bourget. Se sentant menacés (et il y avait de quoi) les dragons se sont réfugiés sur leur ile, préférant envoyer des canards au combat. C'est balèze un canard, ça vous cool un hydroglisseur en moins de deux!
Bref, comme Koyomie ne voulait toujours pas se mouiller pour aller chercher les dragons (et probablement le trésor) sur l'ile, j'ai défié Gilles en duel (c'est qu'il insistait depuis un moment le bougre). Bon, ben la conclusion c'est que ce n'est pas trop dangereux le duel à coup d'avion en papier, on pourrait réhabiliter cette méthode pour régler les différents.
Puis, histoire de voir quand même des avions voler, nous voici repartis sur les hauteurs du parc pour quelques lancers... hum, le record doit être de 20 mètres, hauteur comprise.
Mais une chose est sure, la règle scientifique s'est vérifiée une fois de plus, les avions rouges restent les plus rapides.
Pendant que Gilles redescendait chercher les déch... les avions (Merci Gilles), nous partions commander les bières. Manque de bol, le bar fermait. Du coup on a transformée Koyomie en porte-avion et sommes repartis en quête de nourriture. Un resto vietnamien providentiel nous a permis de finir la journée gaiment et nous sommes tous rentrés dans nos pénates en nous disant: "vivement la prochaine fois dans le hangar d'Eric
")